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Ou comment une famille d'industriels américains, propriétaire d'un laboratoire pharmaceutique, décide de mentir sur la réalité addictive d'un anti-douleur, provoquant une crise sanitaire sans équivalent, et devient responsable de la mort par overdose de plusieurs dizaines de milliers de personnes...
Les "chambres/tribunaux de traitement de la toxicomanie" peuvent sans doute contribuer à humaniser la justice, dans une certaine mesure, mais elles sont loin d'être un "remède" miracle sous l'angle de la santé publique ou de la criminalité. Point de vue sur la question, depuis les USA, où ces "drug courts" sont largement expérimentées depuis près de 30 ans: "Drug courts are part of a failed system that presumes we can “punish” our way out of addiction. Instead, research shows that people who use drugs need community-based harm reduction and treatment services, not the threat of criminal sanction. (...) The evidence is clear that drug courts don’t decrease incarceration rates. While drug courts reduce initial sentences, [...] studies have found that people who fail drug court programs receive sentences up to two to five times longer than conventionally sentenced defendants facing the same charges. (...)"
Ce texte, signé par l’ancien président du Spa John Crombez et la députée NVA Valérie Van Peel, voudrait protéger in utero les futurs enfants dont les mamans boivent, se droguent ou souffrent de troubles psychiques. Louable intention, sauf que les moyens prévus sont, non seulement humainement atroces, mais totalement inadaptés à ces situations. Les assuétudes cela se soigne, avec un accompagnement et des produits de substitution pas par un sevrage abrupt, qui non seulement ne fonctionne jamais, mais engendre de terribles souffrances physiques, pour la future maman et donc pour l’enfant qu’elle porte. Ces députés devraient écouter les soignants qui accompagnent ces femmes pendant leur grossesse, mais qui doivent les renvoyer à leur solitude. Car, chez nous, il n’y a pas de financement pour les garder et les suivre, après l’accouchement, dans leurs premiers jours ou semaines avec le bébé.
L’effet pervers d’un tel projet est évident: les femmes à risque de tomber sous le coup de cette loi auront encore davantage de craintes de se confier et cacheront leur addiction pour ne pas être colloquées. Qui les en blâmera? Car, même malades, alcooliques ou droguées, les femmes veulent le meilleur pour leur futur enfant, envers et contre elles-mêmes. Prétendre le contraire, c’est se baser sur les stéréotypes les plus sexistes à propos des femmes qui seraient dévergondées, irresponsables, mauvaises mères. (...) Curieusement, il n’y est jamais question de la responsabilité du géniteur ou du père avéré; ni des violences subies par ces femmes abîmées. Jamais ce texte n’évoque la protection des femmes, mais uniquement celle de leur fœtus comme si les droits de celui-ci primaient sur ceux de sa future maman. Exonérer le géniteur, enfermer et contrôler les femmes, faire primer la vie du fœtus sur celle de la femme: retour aux heures les plus sombres d’un patriarcat…
Enregistrement de la performance d'Alain DAMASIO, Écrivain de Science-Fiction & Yan PECHIN, Guitariste, réalisateur et compositeur, lors du congrès de la Fédération Addiction sur le thème "Homme augmenté – Des paradis artificiels à l’intelligence artificielle : quels changements de paradigme?" (24 mai 2018)
"En plus de l'autoritarisme violent, être lié d'intérêt avec la production de tabac brut semble presque devenu un critère pour influer sur les recommandations de l'OMS. Vera daCosta, brésilienne à la tête du bureau anti-tabac, l'influence de l'Inde lors de la dernière convention sur son territoire, la Thaïlande prise en exemple à suivre... L'arrivée du Zimbabwe dans le domaine lié des maladies non-transmissibles pourrait presque passer pour logique dans ce monde orwellien qu'est devenu l'OMS. Les violations brutales des droits humains écrasés au nom d'un culte d'une bonne santé réduite à l'abstinence et l'obéissance à l'ordre paraissent acquises dans la matrice de l'organisme onusien."
"Harry Shapiro rappelle cette semaine que, dans les années 1990', l'OMS interdisait déjà à ces collaborateurs de participer à un sommet sur la réduction des méfaits face à l'épidémie de Sida. L'International Harm Reduction Association proposait alors l'accès facilité aux seringues propres et aux préservatifs pour endiguer la diffusion du virus. Une position alors inacceptable pour l'OMS dans le culte d'un "monde sans drogue"."
C’est une fracassante annonce qu’ont fait les autorités américaines et européennes jeudi: les plateformes Alphabay et Hansa, deux des trois plus gros supermarchés illégaux du darknet, ont été fermés coup sur coup. Le troisième mastodonte du secteur, DreamMarket, est encore en ligne mais l’effet de souffle a fonctionné: tous les… - Libération
Les molécules nous aident à dormir, à chasser l'angoisse, à reprendre confiance. Mais à quel prix?, se demande le philosophe Laurent de Sutter.
Weed, kétamine, champis… Les drogues sont le nouvel accessoire des fans de réalité virtuelle. A tel point qu’un gros business fleurit, à coup de soirées ultra sophistiquées et de communautés 2.0 prévoyantes.
One reason for the balloon effect is what experts call the “profit paradox.” One of the primary goals of the drug war is to make drugs more expensive by limiting their supply, the idea being that a drug habit is much more difficult to sustain if drugs are more expensive. But this also makes drugs immensely profitable: They still cost as little as pennies per dose to produce — drugs like marijuana, cocaine, and heroin are just plants or based on plants, after all — while the final street value has to account for the risk of shipping the drug through an international supply chain that can be broken by government authorities at any border.
Psychedelic drugs like LSD and psilocybin (from magic mushrooms) are in the middle of a research renaissance. Here's why.
Les restrictions morales et légales sur les drogues sont injustifiées et hors de propos, puisque l’usage de drogue relève d’un problème éthique, selon une étude.
« Le fait d’avoir un regard moral et de jeter l’opprobre sur certains usages de drogues pose problème. Est-ce immoral de boire un verre de vin ou de mettre du sucre dans votre thé ? Personne ne pense cela. Alors, pourquoi est-ce immoral d’ajouter du cannabis dans votre pâte à gâteau ? Selon un raisonnement paritaire, cela n’a rien d’immoral. »
L’auteur insiste. Dans nos sociétés libérales, l’homme vit et consomme à son gré. Pour résumer, certains optent pour un mode vie sain, font du sport et mangent bio ; d’autres sont plutôt canapé, télé, apéro. Tant que cela n’empiète pas sur les autres – d’où l’interdiction de l’alcool au volant, ou de l’ivresse manifeste sur la voie publique. Alors pourquoi, sur quel fondement rationnel, ne règlemente-t-on pas les autres usages au lieu de les prohiber ? s’interroge-t-il. (...)
En Iran, les consommateurs de drogue sont considérés comme des menaces pour la révolution islamique. Selon l’ONU, trois personnes en lien avec la drogue sont exécutées chaque jour, en priorité parmi les opposants politiques.
Toutes les recherches sérieuses qui traitent des moyens de lutte efficace contre la drogue et se penchent sur le volet «répressif» de cette lutte reconnaissent unanimement l’inefficacité du recours à la peine de mort, qui en Iran n’est qu’un prétexte trop commode pour régler d’autres comptes.
Des pays comme le Danemark ou l’Irlande en ont tiré les conséquences et, refusant cette duperie, se sont retirés, à la demande d’ONG iraniennes, des programmes de l’UNODC à Téhéran. Combien de temps et combien d’exécutions sommaires faudra-t-il encore à leurs partenaires de l’Union européenne pour réaliser qu’à travers leur soutien financier à ces prétendus programmes de façade, c’est la répression aveugle contre des minorités oppressées notamment le peuple kurde qu’ils cautionnent et cela au mépris des droits de l’homme qu’ils prétendent promouvoir?
L’humiliation publique, ce châtiment du Moyen Age, est-elle un bon traitement pour décrocher ? Une vidéo diffusée sur Facebook et presque applaudie par CNN laisse un sacré malaise.
Aujourd'hui, les drogues licites et illicites sont omniprésentes dans notre société. Chacun d'entre nous est concerné.
Pour compléter les actions de prévention, répression et traitement, la réduction des risques est née. Mais la réduction des risques (ou RdR) qu'est-ce que c'est?
"A consommer avec modération ?" est un webdocumentaire indépendant constitué de 8 chapitres vidéo. Chaque chapitre se termine par un court texte présentant des liens pour approfondir le sujet, ainsi que des suggestions pour continuer.
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C’est l’histoire d’une rencontre qui n’aurait pas dû exister. Il y a deux ans, Arte Radio diffusait Crackopolis (réalisé par Jeanne Robet), un docu sur le crack à Paris. On découvrait alors Charles aka Cracko, addict, dealer et philosophe de la street. De sa voix rocailleuse et de son débit assuré, il contait ses péripéties, de la Colline de Stalingrad, spot de deal bien connu, à La Courneuve et ses crackhouses. Comme lorsque, sans thune, il dormait dans un parking du 19e en proie à la convoitise des autres et à la violence de la rue.
La consommation n’a pas d’âge, pas de sexe, pas de milieu professionnel ni social.
Enquêtes, indics, interpellations… Un officier des stups raconte son quotidien dans l’univers du trafic de drogue
« J’ai parfois plus d’estime pour certains mecs en garde à vue que pour certains de mes collègues. »
Une carte blanche de Jean-Marie Dermagne, Ancien bâtonnier, avocat de la ligue des droits de l'homme, porte-parole du SAD
[On] retrouve derrière les barreaux, non seulement les monstres, les vauriens indécrottables et les brutes invétérées (qui, soit relevé en passant, ne doivent même pas faire 20% du total) mais, davantage, des naufragés de l'existence, des étrangers en perdition, des paumés et puis la déferlante de ceux qui sont ramassés dans les filets de la sempiternelle lutte contre les drogues. (...)
Les premiers à se retrouver derrière les barreaux ne sont pas les caïds ou les malfaiteurs qu'on évoque dans les séries télévisées mais les illettrés, les sans-papiers, les pauvres, qui souvent marchent sur la corde raide et, parfois, chutent. Il arrive que la sévérité des peines qu'ils ont à subir ne soit liée qu'à leur absence ou à leur défense indigente ou maladroite. Leur formation souvent réduite à peu de chose les marginalise. C'est pour eux que Victor Hugo a prêché, souvent dans le désert, la construction d'écoles qui devait faire fermer des prisons. Mais ça fait des lustres qu'on ne construit plus guère d'écoles et quelques années, en revanche, qu'on fabrique de nouvelles prisons. La situation s'aggrave à mesure que la protection sociale se réduit comme une peau de chagrin. Et la classe moyenne peine à saisir que ce qu'on économise du côté de la sécurité et de l'aide sociale, en en excluant les bénéficiaires à tour de bras, on est forcé d'en injecter le double dans le système pénal et pénitentiaire. La discrimination fondée sur la fortune est prohibée : pourtant il n'y a pas d'endroit où elle est le plus honteusement spectaculaire que dans les palais de justice et les prisons... (...)
Les pays dont le régime est le plus répressif sont aussi ceux où la consommation est la plus forte avec, à la clé, d'énormes dégâts sanitaires et sociaux, du fait de la marginalisation et la désocialisation d'une partie de la jeunesse consommatrice. (...)
Le Portugal a dépénalisé les drogues depuis plus de 15 ans et n'envisage nullement de faire marche arrière. (...)
Ils s’appellent Momo, Adrien, Charlie ou Jenny. Accros au crack ou au skénan, ils tiennent le pavé de Sken’ City, un quartier en plein Paris où tout tourne autour de la drogue. StreetPress a passé plusieurs semaines en leur compagnie. Suivez le guide.