Agrippine la Jeune face à Catherine la Grande : annexes

Annexe I: Généalogie des Romanov

Généalogie des Romanov

Annexe II: La remise en cause de l’absolutisme: la France des Lumières

> Par M. Eric RANGUIN, avec son aimable autorisation.

Courriel:ERanguin (chez) aol.com
Site web: http://perso.club-internet.fr/erra/

INTRODUCTION :

Les grands écrivains du XVIIème siècle n’attaquaient pas les institutions et, au contraire, glorifiaient Louis XIV qui finançait leur travail. Dans le domaine de la pensée, le XVIIIème siècle est le ” siècle des Lumières ” : les philosophes (penseurs, écrivains, savants) affirment la toute puissance de la Raison (l’intelligence, l’esprit critique). Montesquieu, Voltaire, Rousseau et Diderot sont les principaux philosophes du XVIIIème siècle. Que demandent les philosophes ? Ils souhaitent des réformes pour favoriser les ” Libertés ”.

I. LIBERTÉ RELIGIEUSE

Ils sont tolérants. Ils demandent la fin des persécutions religieuses et le libre choix des croyances.

II. LIBERTÉS ÉCONOMIQUES

Ils rejettent toutes les contraintes qui pèsent alors sur l’économie. Ils souhaitent donc la fin des douanes intérieures (liberté du commerce) et du système rigide des corporations (liberté du travail). C’est la théorie économique libérale du ” laisser faire, laisser passer ”.

III. LES LIBERTÉS POLITIQUES

La monarchie absolue pratiquait la censure. Les philosophes demandent donc la liberté de la presse. Les penseurs des Lumières refusent l’absolutisme. Les philosophes sont, presque tous, des admirateurs du système anglais de monarchie parlementaire. Pour éviter l’absolutisme, Montesquieu propose dans ” De l’esprit des lois ” la séparation des trois pouvoirs : législatif, exécutif et judiciaire. Rousseau, seul, va encore plus loin. Il envisage une République démocratique dans laquelle le souverain serait le peuple. Il pense même que l’on peut utiliser la violence pour chasser un gouvernement injuste.

CONCLUSION

Les philosophes publient leurs idées dans divers ouvrages dont la monumentale ” Encyclopédie ” dirigée par Denis Diderot et Jean d’Alembert. Ils se réunissent dans des ” salons ”. Certains monarques absolus s’inspirent des idées des philosophes : ce sont des ” despotes éclairés ” .

Annexe III: Classification de la noblesse russe.

Extraits d’après le Quid 99, page1168b .

La législation nobiliaire subit des modifications à chaque changement de règne. Cependant, le statut que Catherine II au 21 avril 1785 resta en vigueur jusqu’en 1917 [exepté durant 5 ans lors du règne de Paul Ier]. Les nobles étaient divisés en 6 groupes, inscrits distinctement dans le registre généalogique de la noblesse, tenu dans chaque province russe, sous l’autorité d’un maréchal de la noblesse, assisté de députés élu de la province.

  • 1ere, noblesse récente (anoblie par lettres patentes ou décrets);
  • 2ème, noblesse militaire;
  • 3ème, noblesse acquise dans les services civils;
  • 4ème, noblesse étrangère;
  • 5ème, noblesse titrée (princes, comtes, barons crées par lettres patentes);
  • 6ème, noblesse ancienne (constituée par les nobles pouvant prouver la possession de l’état noble avant 1685, c’est-à-dire les anciens nobles dont les ancêtres avaient été inscrits sur le registre de velours rouge institué par Ivan III, et continué par Ivan IV, de 1462 à 1533.).

Annexe IV: Condition de la femme à Rome

> Par M. Jacques TARAVELLA, professeur de lettre et formateur, avec son aimable autorisation.

Courriel: Jacques.Taravella (chez) ac-versailles.fr
Site web: http://www.ac-versailles.fr/pedagogi/anti/femme/femrome.htm

I. ASPECT JURIDIQUE

La femme considérée comme mineure, reste toute sa vie soumise à une tutelle masculine (Isidore de Séville, Origines). Dans les temps la plus anciens, le mariage “cum manu” la faisait passer de l’autorité paternelle à la l’autorité maritale. Il s’agit toujours de l’autorité absolue (patria potestas) du chef de famille (pater familias) qui a droit de vie et de mort sur ceux qui habitent sous son toit. Il peut punir de mort son épouse pour adultère ou… simple goût de la boisson (Valère Maxime, Faits et dits).

A partir de 445 ACN, les plébéiens ayant obtenu le droit de mariage avec les familles patriciennes celles-ci font triompher le mariage “sine manu”: l’épouse reste alors, même après le mariage, sous l’autorité du père qui désigne pour lui succéder un tuteur dit “légitime”.

A partir du IIe siècle avant J.C., la “patria potestas” est progressivement limitée; la tutelle “légitime”, affaiblie par les lois d’Auguste, (Gaius, Institutes) sera complètement supprimée au IIe siècle après J.C.

Le mari peut répudier son épouse -notamment pour stérilité, tentative d’avortement, falsification des clés- à condition de restituer la dot à la famille de celle-ci. Les femmes n’acquièrent le droit au divorce qu’au début de l’empire.

II. LA VIE QUOTIDIENNE

La “matrona” (mère de famille) doit se comporter en épouse soumise, rester à la maison pour filer et tisser la laine, activité qui symbolise les devoirs mais aussi la dignité de sa fonction. (corpus Inscriptionum Latinarum) Elle est en effet entourée d’honneur en tant que gardienne du foyer, et dotée d’un certain pouvoir à l’intérieur de la maison:

  • sur les servantes qu’elle dirige (le trousseau de clés qu’elle détient est l’emblème de son pouvoir);
  • sur les jeunes enfants qu’elle a la charge d’éduquer et qui conservent pour elle un immense respect. (Tite-Live, Histoire romaine).

A partir de la fin de la République:

  • Les femmes ont moins d’enfants et s’occupent de moins en moins de leur éducation (Tacite, Dialogue de Orateurs).
  • Elles sont moins cantonnées à l’intérieur de la maison.

Au deuxième siècle ACN, elles manifestent dans la rue pour réclamer l’abrogation d’une loi d’austérité qui limitait leur dépense de toilette (Tite-Live, Histoire romaine). Admises dans les banquets, plus instruites et cultivées qu’autrefois, elles participent de plus en plus à la vie mondaine, (Pline le Jeune, Lettres) culturelle et politique (Tacite, Annales) de leur temps, même si elles n’ont pas le droit de vote ni celui de participer aux assemblées. Au premier siècle PCN, Juvénal, comme sans doute beaucoup de ses contemporains, voit avec inquiétude les femmes envahir des terrains jusque-là réservés aux hommes: la littérature (Juvénal, Satires), les sports et même les sport de combat (Juvénal, Satire). Elles participent, surtout dans les milieux riches, au relâchement général des mœurs: Rivalisent parfois de vulgarité avec les hommes dans les banquets (Juvénal, Satire), multiplient adultères et divorces (Sénèque, de Beneficiis).

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Post comment