Qui veut la peau de l’Évras | Le Ligueur
« Ce qui est navrant, c’est d’assister à toute cette désinformation sans la contextualiser. (…) En un mot, ces détracteurs sont composés de scientifiques qui déplorent le manque de neutralité du guide. Mais eux ne sont pas neutres, ils sont liés à l’extrême-droite homophobe. (…) Le guide, lui, est le fruit d’un compromis, d’acteurs, d’actrices qui viennent d’horizons divers. Il n’est pas complétement neutre, c’est vrai. Il s’inscrit clairement dans une démarche progressiste. Mais pas militante. »
« Le guide n’est pas écrit par ou pour des militant·es, mais par plus de 150 professionnel·les qui sont des représentant·es des écoles de tous les réseaux, des représentant.es des parents, des travailleurs et travailleuses de planning familial, de centres PMS, des scientifiques, etc. Il repose sur une base commune. Sur des travaux d’organismes très sérieux comme ceux de l’OMS ou l’Unesco. C’est un guide qui se veut le plus représentatif possible »
« Je trouve que face à toute cette agitation, les ministres sont droites dans leurs bottes. Le protocole d’accord qui vise à rendre l’Évras obligatoire à tous les établissements de la Fédération Wallonie-Bruxelles est en marche. Il n’est pas question de réviser tout cela.
Pour rappel, on ne parle pas d’une matière omniprésente. Mais bien de séances qui ont lieu deux heures par an [qui plus est une seule fois, fin du primaire et une autre fois en secondaire]. Ce que je crains, c’est plutôt la levée de boucliers chez certains parents. On veut tout faire pour les rassurer, les amener à s’informer, à voir par eux-mêmes ce qu’est une séance Évras. Encore une fois, ce sont deux heures où l’on propose de s’occuper de problématiques qui les préoccupent. Un endroit où les enfants se sentent en sécurité, où ils peuvent se sentir libres de parler, d’être eux-mêmes en toute confidentialité. Un endroit où on leur amène des réponses sur-mesure, qui prennent en compte leurs paramètres.
Et surtout pas un endroit où l’on va leur faire ingurgiter quoi que ce soit. Encore une fois, l’Évras, ce n’est pas un cours. »
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Mot(s)-clé(s) : éducation, evras