La consommation de drogues chez les jeunes – – Auvio
Dans le même genre, « les consommateurs ont du sang sur les mains » et sophismes dans les médias…
En bref, encore un sujet du JT où l’on tente de nous faire accepter l’idée, fallacieuse, qui tiendrait les consommateurs pour responsables des faits de violence du narcotrafic.
Moi, je dis simplement que « les consommateurs » ne demanderaient pas mieux que de pouvoir acheter des produits légaux et contrôlés.
La vérité est pourtant simple à comprendre. L’ampleur actuelle du marché noir, les faits de violence, la corruption et l’exploitation de personnes vulnérables, existent du fait de l’absence d’une offre légale.
C’est l’approche du dogme prohibitionniste répressif. Plutôt que d’avouer son échec, il prétendra (encore) qu’on y met pas assez de moyens. Mantra récurrent. Accuser les plus faibles n’a rien de neuf quand l’État perd la face (à la violence).
(Sauf que l’État gaspille véritablement sans compter l’argent public dans cette fuite en avant (genre la moitié de tous les effectifs de police, le tiers des places des prions), au détriment de politiques sociales, d’inclusions, de formations, de préventions…
Ça fait des décennies que la même recette caduque est appliquée.. La violence, la multiplication des produits, la puissance et l’enrichissement des réseaux criminels (et leur professionnalisation), sont précisément le RÉSULTAT de ces politiques.
Il est temps d’avoir une (vraie) politique en la matière. D’avoir de la vision, des objectifs prioritaires comme la santé publique (la santé mentale), la réduction de la criminalité (la base : on s’attaque aux trafiquants, pas aux consommateurs), on propose des alternatives dont l’Etat peut avoir la maitrise.
Car il sait le faire. À tout coin de rue, les pharmacies proposent des substances psychoactives légalement, sans que cela pose un problème. Les filières sont contrôlées, tout comme la distribution ; il y a un conseil d’un professionnel, une transaction régulière, une TVA…
Car des consommateurs, il y en aura toujours ; sur prescription ou non. Il faut se faire à l’idée et se donner les moyens de réduire les risques pour la santé publique et le coût social (parce que non, être plus sévère, incarcérer davantage, réprimer et stigmatiser ne peuvent pas changer la situation…)
Alors à fortiori, s’en prendre aux consommateurs, c’est juste infliger des violences punitives, gratuitement, en connaissance de cause, à des citoyens qui, dans l’énorme majorité des cas, ne dérange personne, vont très bien et ne demande rien à personne.
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Mot(s)-clé(s) : belgique, politiquedrogues, média, drogues