Le OFF c’est (déjà) fini !
On en aura que trop peu et que trop tard parlé, mais du 5 au 9 mars 2008 se tenait le premier «OFF» du livre de Bruxelles. Entendez par là, la première foire du livre OFF. En effet, au même moment, non loin de là, se déroulait la très « In » Foire du livre, salon annuel bien connu où les grandes maisons d’éditions viennent exposer leurs nouveautés et vendre leurs marchandises…
« Le OFF, lui, tient à proposer une autre conception de l’édition et de la création, « en dehors », « en off » des marchés classiques et de ses « impératifs » : ni contre, ni tout contre, ni en travers : en dehors… » peut-on lire sur la page d’accueil du site.
Plutôt que de vous faire un compte-rendu de l’événement, je vous propose quelques vidéos à l’image du OFF – des performances – , qui ont marqué la semaine. Que cela vous donne dès à présent l’envie de venir et de participer à la prochaine édition 2009!
Premier temps: La conférence de presse de Laurent d’Ursel
Quelques jour avant l’ouverture le «détaché de presse» du OFF communique…
« Un éditeur n’est pas OFF parce qu’il est petit mais parce qu’il veut être grand à sa manière !
On ne naît pas OFF, on le devient par la force des choses que l’on veut faire, dire et montrer, et qui ne sont pas possibles autrement… et ce n’est pas faute d’avoir proposé ! […]
Avouons le : le OFF fait foirer mais au IN on s’emmerde, on se monte du col, s’exhibe la tronche, châtie son apparence et pince son vocabulaire et se dégoûte un peu d’y être, d’en être, d’y reconnaître son meilleur ennemi, son pseudoconfrère ou son nouveau voisin, on s’excuse presque d’être là, et surtout de se sentir commercialement obligé d’être là,
de ne pouvoir en faire l’économie. […]
On veut ouvrir, offrir, performer, éclater, réinventer les livres, pas uniquement les vendre ! La gratuité poétique de l’impulsion initiale se retrouve d’ailleurs dès l’entrée du OFF : c’est gratuit … même pour ceux qui veulent se payer notre tête d’éditeurs émergents, bricoleurs et ingénieux! Surtout !
OFFrons à lire, à dérouter, à sublimer, à prOFFusions !
Nous, on ne se laisse pas chlorOFFormer par les sirènes du tirage, les gyrOFFares du succès et le confort des sOFFas capitonnés. Car nous sommes petits, pas atrOFFiés ! Que du contraire : on est les grosses brutes du décOFFrage du sarcOFFage de la culture liOFFilisée ! […] »
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Deuxième temps: La procession du livre
Le jour de l’inauguration, la «procession du livre» partait de la place de la Monnaie jusqu’à L’Escaut, rue de l’Escaut, où s’est tenu tout le festival…
Troisième temps et clôture du festival: «Faut-il ‘Roegiers’ de honte?»
En guise de clôture du OFF, Laurent d’Ursel a tenu un long réquisitoire à l’encontre d’une certaine belgitude édulcorée décrite dans 5 ouvrages de Patrick Roegiers (présent pour l’occasion). Accompagné d’un bourreau et d’une (véritable) guillotine, les 5 livres de Roegiers se sont donc vu tranchés en deux les uns après les autres… Roegiers s’étant prêté au jeu et lisant à haute voix des extraits de ses livres durant le réquisitoire affichait un grand sourire à la fin de la performance. Heureux que l’on parle de lui autrement? Pourtant nous, on était pas dupe…
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En savoir plus sur le OFF:
- Site officiel
- Lettre ouverte des organisateurs du OFF
- Pourquoi un OFF ? (contexte, historique,…)