Bruxelles à vélo – Vignette #5

Avenue Ducpétiaux, avant d’arriver à Albert. Le dernier tronçon avant le feu rouge est en sens unique, sur une seule bande, jusqu’au tournant avant les feux de circulation. Des bandes cyclables sont tracées dans les deux sens (un luxe, presque, en Région Bruxelloise), mais il se fait que beaucoup de véhicules empiètent largement dessus.

C’était l’été, la voiture était à l’arrêt (feu rouge), fenêtres ouvertes. J’informe le conducteur que son véhicule empiète sur la piste cyclable et que, du coup, il est difficile pour les personnes à vélo de passer. Le conducteur est sympa, s’excuse – il roule lui-même à vélo me dit-il – et me promet de faire attention à l’avenir.

Cette situation est dangereuse car le cycliste qui arrive par l’arrière gauche se retrouve caché dans l’angle mort du véhicule ; lorsqu’il s’agit d’une camionnette ou d’un poid lourd, le risque est réellement mortel si le véhicule se remet en marche.

J’allais repartir quand un piéton sur le trottoir m’interpelle. « Vous, les cyclistes, vous être toujours à râler sur tout le monde ; vous vous croyez tout permis, vous roulez sur les trottoirs, ne respectez pas les feux…! » S’il n’est pas lui-même cycliste, il y a de fortes chances qu’il ne se rende pas compte que si certains cyclistes roulent – parfois – sur les trottoirs, c’est principalement parce qu’il n’y a pas d’infrastructures cyclables adaptées ou que la signalisation les y invite et crée ces situations conflictuelles (p. ex : Rue de la Loi ; Bd Général Jacques près de la VUB ; le long du canal,…). Pourtant, les cyclistes n’ont aucun intérêt à chercher à rouler entre les piétons et n’ont aucun plaisir particulier à rouler sur les trottoirs. L’évidence même, qu’il semble parfois rappeler! Mais il faut admettre que, parfois, c’est la seule manière de franchir un carrefour dangereux, un obstacle ou des travaux.