Qui vole qui ?
Nos artistes sont « inquiets, très inquiets ».
Pitié, « ne pillez pas nos oeuvres ! » Tel est le cri de détresse lancé par les 52 artistes signataires de l’appel contre le « piratage » sur le net et qui par cette occasion affirment leur soutient à la future loi française « Hadopi », rebaptisée “Loi Création et Internet”, qui prévoit un filtrage du net, une surveillance généralisée des internautes et une « riposte graduée » pour ceux qui oseraient encore télécharger de la musique illégalement.
Ils nous lancent aussi un « ne soyons pas hypocrites ». Mais qui est hypocrite dans l’histoire? Cet internaute que l’on accuse de « piraterie » quand il veut écouter un morceau? Cet artiste trop vite convaincu d’avoir un manque à gagner et d’être « pillé » par ce même internaute? Ces vieilles majors qui sont dépassées et qui veulent défendre leur business en appliquant leurs anciennes méthodes ? Ou bien encore le politique qui n’ose pas ouvrir de véritable débat démocratique sur le sujet et entamer des réforme dans le respect et l’intérêt de ses citoyens, de la diversité culturelle, de l’accès à la culture et au savoir ?
C’est vraiment dommage que certains artistes (la plupart et en particulier ceux de cet nième appel) ne comprennent pas qu’il est grand temps de revoir comment fonctionne l’industrie du disque et de prendre distance par rapport à elle. C’est pourtant dans leur intérêt aussi. Aujourd’hui, la diffusion des créations musicales n’a plus aucune raison de rester l’apanage des majors ou des distributeurs traditionnels, de continuer à fonctionner comme à l’époque du vinyl et des « radios pirates ».
Ces artistes, qui pourraient aujourd’hui saisir une chance de maitriser réellement leurs créations sans passer par tout ces intermédiaires qui s’enrichissent sur la distribution de leurs œuvres, sont tellement le nez dans ce système (pourtant en inadéquation avec la réalité sociale et technique) qu’ils ne s’aperçoivent même plus de aberrations qu’ils nous lancent (« téléchargez pas! », payez-nous!).
Le droit d’auteur est légitime
Attention, avant que j’aille plus loin, j’aimerais être clair. Je respecte et défends le droit d’auteur, je le reconnais comme légitime et ayant une raison d’être. Il n’est pas question dans mon propos de le dénigrer, mais cela ne m’empêche pas toutefois de souhaiter une profonde adaptation du droit d’auteur par rapport aux nouvelles technologies (mais pas comme cela est en train de se faire en général et dans ce projet de loi!).
Je dis « adaptation », mais le modèle est à réinventer. Prolonger l’ancien modèle en utilisant la technologie pour mieux cibler les « contrevenants » au droit d’auteur est absurde, bien que ce soit la tendance prédominante actuellement (filtrage, surveillance, contrôle, répression). Je plaiderais au contraire pour une extension du droit à la copie privée et à la libre circulation des biens immatériels (même soumis au droit d’auteur), pour autant que l’on trouve un système de compensation pour rémunérer les artistes et détenteurs de droits (c’est là qu’il faut agir et non sur le dos de l’internaute, il me semble).
Il faut par ailleurs dénoncer ce raisonnement fallacieux qui voudrait faire croire que la seule manière de rémunérer l’artiste doit se faire par le modèle traditionnel que nous connaissons. Cela est faux, inefficace et surtout inadapté aux possibilités offertes par les nouvelles technologies.
Faire croire qu’il n’existe pas d’alternatives valables est une technique du marché qui permet d’entretenir une rareté artificielle afin de maintenir des bénéfices élevés aux intermédiaires, alors que techniquement parlant tout le monde pourrait bénéficier pour un moindre coût d’un accès pratiquement illimité à la culture (musicale, cinématographique et autre).
Criminaliser les internautes est une erreur basée sur des mensonges. Pourquoi?
→ Plusieurs études sérieuses et indépendantes ont tendance à relativiser l’impacte soit-disant négatif du téléchargement sur le marché du disque (Cfr rapport de l’OCDE [2. Rapport de l’OCDE sur l’impacte du P2P sur la vente de CD] de 2005) et vont même jusqu’à affirmer que les internautes qui téléchargent le plus (ah ces vilains « pirates »!) sont en général les plus grands consommateurs de biens culturels (concerts, DVD, festivals, etc.) (Cfr cette étude canadienne [3. The Impact of Music Downloads and P2P File-Sharing on the Purchase of Music: A Study for Industry Canada] de 2006). Contrairement aux discours répétés des majors, il n’y a donc aucune preuve sérieuse que le téléchargement porterait préjudice aux artistes directement.
De plus, si ces téléchargements n’étaient pas faisables (techniquement), il y a peu de chance que ces mêmes personnes aient les moyens de s’acheter ces albums. Ils ne les achèteraient pas, n’en parleraient pas autour d’eux, ne connaitraient peut-être même pas ces artistes « victimes » (et iraient encore moins à leurs concerts). Le calcul des majors qu' »un album téléchargé, c’est un album qui n’a pas été vendu en magasin » est faux. De même que le fameux « télécharger un album, c’est comme voler un album en magasin ». Un album numérisé, est un bien immatériel non-rival, càd que le dupliquer ne coûte rien, ne lèse personne directement. Juridiquement même, cela est bien différent, et pas « comme ».
Ceci dit, il va de soit qu’à terme il reste un problème qu’il faut résoudre pour rémunérer les artistes, mais il faut le faire en tenant compte de ce qui vient d’être dit et pas contre.
L’hyper surveillance du net n’est pas une solution en ce sens qu’une politique frontale n’aurait qu’un impacte limité et déplacerait le problème du « piratage » ailleurs, via des réseaux P2P cryptés et anonymes ou des copy parties en réseau local ou par disque dur, par exemple. Par ailleurs, les techniques de partages de fichiers ou de P2P ne sont pas illégales ni condamnables en soit puisqu’une partie importante des fichiers échangés sont tout à fait légaux. Le P2P est, techniquement, une réelle innovation, un progrès technique qui devrait bénéficier à tous.
→ D’autres sources affirment par ailleurs, qu’aujourd’hui, les artistes gagnent plus d’argent dans leurs concerts, des produits dérivés et du merchandising que par la vente de CD (ce qui est logique puisque leur part de contrôle est plus importante que sur celle de la vente et diffusion de disque). [3. Le téléchargement illégal, alibi en or pour l’industrie du disque?] Ça vous étonne? Vous pensiez jusqu’ici que les majors et les distributeurs étaient des associations qui cherchent à promouvoir la diversité culturelle et la créativité? Eh bien non, ce n’est pas le cas. Rentabilité oblige. Il s’agit-là d’entreprises qui vendent un produit et qui cherchent à maximiser les bénéfices de leur industrie dans l’intérêt de leurs actionnaires. C’est tout. L’artiste n’est que le premier maillons de cette chaîne aux nombreux intermédiaires qu’il faut bien également rémunérer…
Si l’artiste gagne « peu » de la vente des CD, est-il tellement lésé par ces téléchargements qui contribuent à le rendre populaire?
Affirmer encore et toujours que le téléchargement illégal « c’est mal » parait rester un alibi que l’industrie du disque ne semble pas prête à lâcher. Et pourtant…
La situation à changé
Internet est à la fois la plus grande bibliothèque et médiathèque jamais crée où chacun peut être acteur. Créateur, producteur, diffuseur… Internet permet un échange culturel incroyable, impensable avant (c’est peut-être ça qui coince).
Pour l’artiste qui l’a compris et le souhaite, le chemin entre l’artiste, le studio et le mélomane peut être incroyablement réduit (à l’avantage de tous sauf des intermédiaires et des majors).
L’artiste peut vendre sa musique sans support physique, sans besoin de grande infrastructure, ni transport et ce à l’échelle du monde.
Cela fonctionne aussi bien pour les « petits » artistes que pour les « grands ». Vous pouvez par exemple découvrir, écouter et télécharger légalement, des créations d’artistes et de groupes, entre autres, sur dogmazic.net ou jamendo.com… Ça, c’est surtout pour les nouveautés, mais vous avez sans doute entendu parler des ces « grands » noms (Radiohead, Nin Inch Nails, Sean Paul,…) qui ont proposé en téléchargement libre et à prix libre leurs derniers albums. Les analyses qui ont suivit ces sorties ont démontré que même à prix libre (certaines personnes téléchargeant ces albums pour rien), cette façon de procéder étaient tout aussi rentable (voir plus) que la vente de disque en magasin par la filière traditionnelle (et sans empêcher un succès commercial par ailleurs, comme ce fut le cas avec Rainbow de Radiohead, passé n°1 de vente peu après sa sortie). Il y a de quoi s’interroger une fois de plus non?
A quoi servent encore les majors qui alimentent le discours criminalisant les internautes (et qui à force de lobbying font passer des lois dans leur intérêt)?
Ne serait-il par temps que l’on (que les artistes) se posent la question?
Si leurs albums était téléchargeables légalement sur leur sites et que les gens leur donnaient quelques euro directement, ces même artistes gagneraient plus d’argent que par la vente de leur CD en magasin.
Et qui serait contre de payer quelques euro (5€, 10€, ou plus) les albums d’artistes qu’ils apprécient?
Je parle bien de « gagner de l’argent » car visiblement, c’est bien ça qui préoccupent ces artistes, plutôt que la reconnaissance sociale ou le fait que leurs musiques et chansons soient appréciées et chantées.
Alors au fond, qui vole qui?
Faut-il (encore une fois) accuser les internautes et faire croire qu’ils sont sans scrupules, sans respect pour les artistes… voir stupides et dénués de bon sens?
Dans l’appel des 52, on peut lire que des « bonnes âmes [des « pirates »!] essaient de faire croire que la liberté de tout faire, donc de faire tout et n’importe quoi sur Internet est un droit de l’homme que rien ne saurait contrarier sauf à tomber dans une forme de dictature préhistorique.»
« La liberté de tout faire sur le net est un droit de l’homme » ? Qui a dit ça? Et quand? Avez-vous déjà entendu ça vous? Franchement, il n’y a que dans ce genre d’article ou « d’appel » attaquant les « pirates » que l’on rencontrer ce genre de propos. Ya bien peu de personnes sensées qui pourraient affirmer des choses pareilles et les défendre.
Par contre, évoquer une forme de « dictature » me parle plus. Mais surement pas une « dictature préhistorique » (je sais pas d’où ça sort non plus, ça), mais bien de dictature technologique moderne, oui. Car faut-il réellement mettre le net sous haute surveillance, filtrer les communications et les échanges des citoyens, au nom du droit d’auteur? Devra-t-on encore accepter cette entrave dans notre vie privée pour faire plaisir aux majors qui se plaignent d’être moins riches qu’avant (pourtant tout le monde dit ça non)? Tout cela est-il une solution nécessaire pour que les artistes aient un juste revenu et que leurs intermédiaires soient engraissés au passage? Je sais pas.
Ce qui me déplait encore dans cette citation, c’est qu’ils essaient de faire croire que ces « bonnes âmes », ces pirates quand même, téléchargent pour télécharger, pour le plaisir de braver l’interdit dans un total je-m’enfoutisme de la loi et dans l’irrespect le plus total vis-à-vis des artistes.
C’est idiot et déplacé, car la motivation de ces « pirates » est simplement la facilité, la rapidité et le coût. Le fait que cela ne soit pas tout à fait légal est secondaire puisqu’il n’existe pas d’alternative offrant les mêmes qualités. Qu’il n’existe pas de système de compensation est un problème qui n’a pas encore de réponse, mais la gratuité absolue n’est pas la motivation en soit et, dans la majorité des cas, les gens seraient prêts à payer pour rester en règle et avoir bonne conscience. Les « pirates » ne sont pas des criminels, ce sont des citoyens normaux. Ce sont eux les victimes!
Précisons que quand je dis « payer », il ne s’agit pas de payer pratiquement le même prix qu’un titre dans un magasin. Il faut revoir le système profondément, envisager un système forfaitaire qui reviendrait aux artistes, mais indépendamment du nombre exacte de titres ou d’albums téléchargés. Puis, si une chanson ne doit plus passer par toute une séries d’intermédiaires, sont prix doit fortement le refléter également.
Pour une culture libre [4. « Libre » n’est pas synonyme de « gratuit » ou de « sans règles » ou encore « sans droit d’auteur », non!. Cfr autres articles de ce blog]
Dans une certaine déclaration des droits de l’homme, on peut lire à l’article 27.
1. Toute personne a le droit de prendre part librement à la vie culturelle de la communauté, de jouir des arts et de participer au progrès scientifique et aux bienfaits qui en résultent.
2. Chacun a droit à la protection des intérêts moraux et matériels découlant de toute production scientifique, littéraire ou artistique dont il est l’auteur.
Est-il utile de préciser que par internet (et entre autres les programmes P2P), il est possible de dupliquer (pas subtiliser donc) l’information pour un coût nul, ce qui permet technologiquement parlant, un accès universel à la culture et au savoir?
Autrement dit, on est face à des possibilités qui n’existaient pas autrefois mais qui sont là maintenant. Faudrait-il faire marche arrière? Limiter les échanges où instaurer barrière à péage virtuelle pour ralentir la cadence et les possibilités d’échange (et ne laisser l’accès qu’aux riches qui peuvent payer)?
L’article 27 comporte aussi 2 points. Les États se doivent donc de les défendre tous deux. Ils doivent tout faire pour favoriser l’accès à la culture et en même temps protéger les ayants-droits. Mais ces derniers temps, on dirait qu’il n’y a que le second point qui prime, alors qu’il est logiquement second (pas de culture sans public et sans partage).
La culture libre a pourtant des avantages.
Pour des artistes « libres », être libres, c’est pouvoir jouer où et quand ils veulent. C’est autoriser que leur musique soit utilisée quand bon leur semble, jouer avec les personnes de leurs choix, diffuser leur musique comme ils le souhaitent.
Vous pensiez que c’était le cas?
Eh bien non, car quand l’artiste s’en remet à une société pour gérer ses droits (comme la SACEM ou la SABAM, et souvent pour l’ensemble de son catalogue et en général pour 10 ans), l’artiste accepte en échange une série de contraintes, de règles, de tarifs, etc. L’artiste renonce à sa liberté d’artiste en supposant que c’est pour son bien. Alors qu’il est créateur de son œuvre, il ne fait plus tout à fait ce qu’il veut avec.
L’artiste est pris dans le système.
Ça lui fait peur de s’en affranchir car il ne connait que ça.
Pourtant des alternatives se mettent en place peu à peu.
Une forme plus de culturel libre est pourtant avantageuse et pour les artistes et pour les spectateurs.
Cela propose un système plus égalitaire, plus horizontal, plus diversifié…dans l’intêret de tous et de la culturel elle-même.
En revanche, deux catégories de personnes voient cela d’un mauvais œil, car cela leur est défavorable: les intermédiaire (évoqués plus hauts) et les « faux artistes » ou disons les artistes purement commerciaux qui sont le résultats d’études de marchés et de marketing etc (quand la rentabilité est haute alors que le produit est nul!).
Mais cependant, le plus triste et regrettable dans cette histoire, c’est que dans l’esprit des signataires, on dirait presque que ces musiciens ne jouent et ne chantent plus pour leur public mais uniquement pour s’assurer leur train de vie de star que ce même public leur a offert.
Les signataires
Vous remarquerez qu’en général, ce sont toujours des artistes « affirmés » (qui ont beaucoup de pognon, soit parce qu’ils sont vieux ou ont été très médiatisés ou sont « bons ») qui font tout pour renforcer le système tel qu’il est (pour interdire le téléchargement etc). C’est donc clairement ces artistes « rentable » qui essaient de faire pencher la balance… dans leur sens, pas les artistes qui jouent pour le plaisir, ni ceux qui doivent leur succès à internet (ce qui commence à sortir de l’anecdote).
Etienne Daho, Christophe Maé, Kery James, Sinik, Francis Cabrel, Patrick Bruel, Jean-Jacques Goldman, Jenifer, Stanislas, Raphaël, M Pokora, Keren Ann, Thomas Dutronc, Eddy Mitchell, Isabelle Boulay, Maxime Le Forestier, Martin Solveig, Marc Lavoine, Calogero, Gérard Darmon, Pascal Obispo, Jacob Devarrieux, Elie Seimoun, Alain Bashung, Bernard Lavilliers, Rachid Taha, Bob Sinclar, Psy4delarime, Abd Al Malik, Anis, André Manoukian, Charles Aznavour, Alain Souchon, Mademoiselle K, Soprano, Arthur H, BB Brunes, Liane Foly, Emmanuelle Seigner, Ridan, Renan Luce, Zita Swoon, Johnny Hallyday, Empyr, Kenza Farah, Shine, Camaro, Diam’s, Renaud, Romane Cerda, Cali et la Grande Sophie.
Artistes français ayant générés le plus de revenus en 2007
Tableau Palmares Figaro 2008:
1. | Michel Polnareff | 5 710 000 € |
2. | Johnny Hallyday | 3 020 000 € |
3. | Yannick Noah | 2 300 000 € |
4. | Christophe Maé | 1 750 000 € |
5. | Zazie | 1 380 000 € |
6. | Christophe Willem | 1 220 000 € |
7. | Michel Sardou | 1 150 000 € |
8. | Calogero | 1 060 000 € |
9. | Vanessa Paradis | 970 000 € |
10. | Francis Cabrel | 900 000 € |
11. | Bénabar | 890 000 € |
12. | Olivia Ruiz | 870 000 € |
13. | Vitaa | 840 000 € |
14. | Patrick Bruel | 650 000 € |
15. | David Guetta | 620 000 € |
16. | Michel Delpech | 530 000 € |
17. | Dany Brillant | 510 000 € |
18. | Rose | 450 000 € |
19. | Fatal Bazooka | 400 000 € |
20. | Florent Pagny | 380 000 € |
21. | Renan Luce | 360 000 € |
22. | Marc Lavoine | 270 000 € |
23. | Shy’m | 160 000 € |
24. | Jenifer | 150 000 € |
Dans cette liste des signataire, on a quand même huit des artistes les plus riches de France. C’est pas mal, n’est-ce pas?
A titre comparatif, en 2005 en France, le salaire moyen d’un employé et d’un ouvrier était de 14 500 €/an, des « professions intermédiaires » 22 000 €/an, et des cadres 40 000 €/an .
Les artistes méritent certainement de gagner plus j’imagine.
Sources: Insee
L’appel des 52 artistes (le Journal du Dimanche)
Cette logique de l’argent et du tout payant va loin et est absurde. Si vous désirer lire l’appel en intégralité, il vous faudra vous inscrire et payer l’article sur le site du journal du Dimanche (et ce même si vous aurez déjà du subir plus de 5 blocs de publicité sur la page du lien).
A écouter:
Litanie en musique contre DAVSI par BohwaZ:
Extrait d’une émission radio de 2004 de France Info (le débat est le même aujourd’hui):
[audio:http://streamlab.info/download/P2PFranceInfo.mp3]Articles sur cet appel:
- A partir de combien de mécontents vote-t-on ou amende-t-on une loi ? Contre-appel (lettre ouverte) lancé par Dogmazic. A lire absolument !!
- http://www.krinein.com/musique/pillez-oeuvres-ac2385.html
- http://www.damweb.fr/2008/06/23/ne-pillez-pas-nos-oeuvres/
- http://www.thesiteoueb.net/modules/news/article.php?storyid=3300
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- La Quadrature du Net: collectif de citoyens qui informe sur des projets législatifs menaçant les libertés individuelles, les droits fondamentaux et le développement économique et social à l’ère du numérique.
- La loi sur le piratage expliquées aux nuls (Rue89)
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- Petite histoire des batailles du droit d’auteur. Interview d’Anne Latournerie (2001)
- Piraterie. Extrait du livre Enjeux de mots: regards multiculturels sur les sociétés de l’information (Vecam)
- Projet de loi Hadopi illustré (Clubbic)
- Le téléchargement illégal, alibi en or pour l’industrie du disque? (La Libre Belgique, 2005)
- Florent Latrive, Du bon usage de la piraterie : Si vous avez le temps, je vous conseille également la lecture de cet l’excellent ouvrage qui fait le point sur la question de la propriété intellectuelle dans le contexte actuel.
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